KING CRIMSON : Red

Publié le par Gi_Toro

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King Crimson. Deux mots qui signifient beaucoup de choses aux amateurs de rock progressif. Parce que quand on a le mérite d’avoir enfanté ce genre (avec l’album « In the Court of the Crimson King » en 1969) et d'en être le plus grand groupe, on mérite quand même un peu de respect ! Mais il faut aussi faire attention à ne pas décevoir. Et en cela le groupe du guitariste Robert Fripp (seul membre constant) réussi parfaitement avec son « Red », sorti en ’74 avant le split temporaire du groupe, un album de très grande qualité.
 
« Red » est l’un des albums les plus « métalliques » du groupe, alternant passages calmes et passages bien heavy tout en gardant constamment une puissance phénoménale. Il faut bien reconnaître que Bruford (batteur), Wetton (bassiste et chanteur) et Fripp sont vraiment de grands musiciens aux jeux hallucinants de richesse. Les cuivres les accompagnant méritent aussi une mention, apportant un vrai plus à la musique.
 
Ainsi on commence sur la piste-titre, instrumental heavy au riff tueur et à la force impressionante, resté un classique du groupe. Après toute cette violence, le plus léger « Fallen Angel » calme l’ambiance et fait entendre la très belle voix de John Wetton. Le titre monte en puissance pour finir dans un mélange de guitares, cuivres, synthés jouissif. Mais la violence réapparaît avec le métallique et très groovy « One More Nightmare » aux effets de synthé et saxo étranges mais terriblement accrocheurs et se terminant dans une orgie de saxophone.
 
Alternance calme/violence, on retrouve le calme avec l’inquiétant « Providence » et son violon. Le riff est étouffant et laisse craindre quelque chose... cette fois la providence ne viendra pas sauver l’auditeur... voilà que la basse se fait bruyante et menaçante, semblant chasser les effets acoustiques... et pan dans ta gueule ! A la cinquième minute la basse intervient, bulldozer impossible à stopper ! Le calme revient en fin de morceau et laisse place à la grosse pièce de douze minutes de l’album, « Starless », resté dans la légende. Le morceau débute en une chanson aérienne, à la beauté insondable et mélancolique supporté par la voix de Wetton, pour devenir un morceau lourd, sombre et torturé et finir en un fracas de guitares.
 
Avec cet album, King Crimson réalise un nouveau chef d’œuvre qui influencera d’autres groupes à venir ainsi que son second meilleur album après son premier LP, « In the Court... ».
Un album indispensable.

Publié dans Schöne Musik

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T
ça c'est marrant on ressemble à Black Sabbath mdr.<br /> y a le gars légerement effeminé (moi), le gros bucheron (toi), le mec endormi aux cheveux longs (Kevin). Par contre, je sais pas ou est Romano.
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